avril 23, 2024

Triste journée. Les États-Unis expriment leurs « sincères condoléances » après la fusillade de Paris

3 min read

Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a présenté aujourd’hui ses « plus profondes condoléances » à la suite de l’attentat perpétré près d’un centre culturel kurde à Paris, au cours duquel un homme a tué trois personnes, un incident qui a déclenché des manifestations dans les rues de la capitale française.

« Je présente mes plus sincères condoléances aux victimes de l’attaque contre un centre culturel kurde à Paris. Mes pensées vont aux membres de la communauté kurde et aux Français en ce triste jour », a-t-il souligné, via le réseau social Twitter.

Un citoyen français de 69 ans au casier judiciaire chargé d’agressions racistes, qui avait été libéré de prison le 11 novembre après avoir attaqué un camp de migrants, est l’auteur de l’assassinat aujourd’hui de trois Kurdes près d’un centre culturel kurde de la capitale française, dans une fusillade qui a également blessé trois personnes.

Un des blessés est dans un état critique, selon les autorités.

L’auteur du massacre, un cheminot à la retraite, avait accès à des armes parce qu’il était membre d’un club de tir sportif et n’appartenait à aucun groupe d’extrême droite, a déclaré le ministre français de l’intérieur.

« Les Kurdes de France ont été la cible d’un attentat odieux en plein cœur de Paris. Mes pensées vont aux victimes, aux personnes qui se battent pour survivre, à leurs familles et à leurs amis », a indiqué le président de la République française, Emmanuel Macron, sur le réseau social Twitter, rendant hommage aux forces de sécurité « pour leur courage et leur sang-froid ».

L’attaque a provoqué un grand émoi dans la communauté kurde de France, qui s’apprête à marquer le 10e anniversaire de l’assassinat de trois de ses militants le 10 janvier 2013 par un radical turc qui les a exécutés d’une balle derrière la tête.

Ce crime a eu lieu tout près de la rue Enghien, dans le 10e arrondissement de Paris, où la communauté kurde de la ville est profondément enracinée et où se trouve le centre culturel qui a été le théâtre du massacre d’aujourd’hui.

L’attaque a déclenché des protestations de la communauté kurde réunie, obligeant la police française à utiliser des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants.

Les incidents ont commencé lorsque la foule s’est heurtée à un cordon de policiers protégeant le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, qui était présent pour évaluer l’avancement de l’enquête et s’adresser à la presse.

Le ministre français de l’Intérieur a indiqué que ses services n’avaient pas identifié de menace particulière à l’encontre de cette communauté, mais a annoncé qu’il allait renforcer la sécurité dans ses centres pendant que la situation est analysée.

Il a également déclaré que l’auteur de la fusillade n’était pas signalé pour sa radicalisation, bien qu’il ait confirmé qu’il avait un casier judiciaire pour des actes racistes.

Aujourd’hui blessé lors de son arrestation, l’auteur de la fusillade qui a fait trois morts sera interrogé dans les prochaines heures pour tenter de déterminer le mobile de son crime.

Le parquet antiterroriste attend cet interrogatoire pour déterminer s’il s’agit ou non d’une attaque terroriste.

Pour l’heure, l’enquête se concentre sur les crimes d’assassinat, de tentative d’assassinat, de violences volontaires et d’infraction à la législation sur le port d’armes, a déclaré la procureure de la République de Paris, Laure Beccau, qui s’est également rendue sur les lieux de l’attaque.