décembre 6, 2024

Afghanistan : un journaliste français à Kaboul décrit des candidats au départ « terrifiés, épuisés » et des talibans « incontrôlables »

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L’envoyé spécial de RFI (Radio France Internationale) Vincent Souriau est arrivé à Kaboul dimanche 22 août, une semaine après la prise de contrôle de la capitale afghane par les talibans.

En Afghanistan, huit jours après la prise de Kaboul par les talibans, le chaos continue à régner à l’aéroport de la ville, où affluent des milliers d’Afghans qui veulent quitter le pays. Des échanges de tirs ont eu lieu lundi matin. Le journaliste de RFI Vincent Souriau a pu arriver sur place dimanche 22 août avec une poignée d’autres journalistes internationaux. Il décrit une situation toujours incertaine, en particulier aux abords de l’aéroport. franceinfo a pu le joindre à son hôtel à Kaboul.

Quelle est la situation à l’aéroport de Kaboul ? À l’intérieur de l’enceinte, c’est assez stable, ultra-sécurisé par les troupes américaines et britanniques, avec des rotations d’avions qui se passent bien en bonne intelligence. Même s’il y a des appareils allemands, australiens, qataris… ça a l’air de rouler avec des décollages et atterrissages réguliers. En l’espace de trois heures hier soir, il y a dû y avoir une douzaine de départs avec à chaque fois une bonne centaine de personnes à bord. Et ce que disent les militaires américains, c’est que le rythme s’accélère, en particulier de nuit, mais que ce rythme d’évacuation les épuise et que c’est un facteur de tension supplémentaire. Ce qu’il faut bien imaginer, c’est qu’ils sont isolés.

« En réalité, à ce jour, les Américains, avec l’aide des Turcs, des Britanniques et des Français, contrôlent certaines entrées de l’aéroport et le tarmac. Rien de plus. » Dès que vous passez la porte, il y a les talibans. Et avec leurs armes, avec leur matériel militaire, ils font bien comprendre à tout le monde, et en particulier aux forces étrangères, qu’ils sont chez eux et que ce sont eux les patrons. Ce qui veut dire que les troupes américaines sont en vase clos, ne sortent pas de l’aéroport parce que c’est trop dangereux. Ils ne passent pas leur périmètre de sécurité.

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