avril 20, 2024

Budget 2022 : ce que contient le projet de loi de finances dévoilé mercredi

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Le budget 2022, présenté mercredi en Conseil des ministres, est déjà pointé du doigt par l’opposition, qui l’estime trop dispendieux.

Le « quoi qu’il en coûte » est fini, mais les dépenses de l’Etat s’envolent malgré tout. Le gouvernement dévoile mercredi 22 septembre son projet de budget pour 2022, qui témoigne de l’imminence de l’élection présidentielle et fait grincer des dents dans l’opposition. Voici ce que l’on en connaît déjà.

Avec la fin du « quoi qu’il en coûte », le gouvernement anticipe une baisse de l’ensemble des dépenses de l’Etat de 34,5 milliards d’euros (−7,9%). Le dernier budget du quinquennat d’Emmanuel Macron prévoit en revanche un coquet gonflement de l’enveloppe allouée aux ministères. En juillet, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, avait avancé près de 11 milliards d’euros supplémentaires. Mais c’est sans compter le plan d’investissement de 20 à 30 milliards d’euros déjà annoncé par l’exécutif ou la multiplication des promesses ces dernières semaines : chèque énergie, Beauvau de la sécurité, plan d’aide pour Marseille… Toutes ces mesures ne font néanmoins pas partie du projet de loi actuel : certaines seront introduites via des amendements, lors de la discussion du texte au Parlement à l’automne, tandis que d’autres sont renvoyées à une mise en œuvre ultérieure.

Le chiffre total pourrait finalement se situer « autour de 16 ou 17 milliards d’euros » de dépenses supplémentaires, estime le député LREM Laurent Saint-Martin, rapporteur général du Budget à l’Assemblée. Une hausse très importante, mais pour « des dépenses d’investissement », défend-il, écartant tout « dérapage ». Le gouvernement n’a néanmoins pas annoncé à ce stade de nouvelle mesure d’économie. Ce n’est pas une surprise : le dernier budget d’un quinquennat n’est jamais le plus ambitieux en matière de maîtrise des dépenses, même s’il est traditionnellement amendé après les élections présidentielles et législatives.

A droite, on attaque déjà une « euphorie dépensière » à sept mois de l’élection présidentielle, selon les mots d’Eric Woerth, le président LR de la commission des Finances à l’Assemblée nationale, dans Le Figaro (article réservé aux abonnés). Le candidat à la présidentielle et ex-LR Xavier Bertrand a qualifié Emmanuel Macron de « président de la dette », mercredi dans Les Echos, quand Valérie Pécresse répète à l’envi que le locataire de l’Elysée « crame la caisse ». A gauche, le député France insoumise Alexis Corbière dénonce « un président en campagne avec des moyens publics ».

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